Histoire
Jusqu’à la fin des années 70, les auteurs de dictionnaires avait une vision plutôt rigide da la langue française. La langue française était celle de la France et les particularités du français parlé hors de la France étaient ignorées puisque selon cette vision, le français parlé ailleurs dans la francophonie était perçu comme une variété régionale du français.
À partir des années 80, on commence à reconnaitre des différentes variétés de français. On tient de plus en plus compte de la variation géographique. On démontre une plus grande ouverture face aux différences lexicales et on reconnait l’importance des identités culturelles. Les différentes variétés de français vont éventuellement être reconnues comme étant des variétés nationales du français.
L’approche variationniste
Plusieurs organismes de normalisation internationaux, tels que : ISO ( organisme internationale de normalisation) et le réseau panlatin de terminologie, appuient l’approche variationniste.
L’ISO “ reconnait que la variation géographique peut permettre de répondre adéquatement aux besoins terminologiques d’une communauté”. Réflexions et pratique relatives à la variation topolectale en terminologie, OQLF, page 6
Le Québec pour sa part, fait la promotion du français sur son territoire et encourage la diversité linguistique pour que le français soit reconnu comme une grande langue de communication.
Les difficultés de la prise en compte de la variation topolectale
La prise en compte de la variation topolectale entraîne certains ajustements. On doit entre autres, adapter les méthodes terminologiques ainsi qu’adapter et exploiter de nouveaux outils pour rendre compte des différentes communautés.
Le marquage topolectal
Le marquage topolectale est en bref un code pour marquer géographiquement un terme (une variante topolectale) à l’endroit où il est particulièrement employé.
Le marquage topolectale est subjectif à chaque auteur, cela dépend de ses objectifs et du public visé. Par exemple, si on prend un terme qui est propre à une communauté et que l’ouvrage dans lequel on retrouve ce terme, est un ouvrage qui est utilisé exclusivement par cette même communauté, on aura pas recours au marquage topolectale puisque l’ouvrage s’adresse à cette communauté. Le marquage dans ce cas-ci est inutile.
On décidera aussi de ne pas utiliser le marquage topolectale dans les cas de néologismes ( ex : courriel)car on ne veut pas associer le nouveau terme à une région stricte et de plus, le mot pourrait aussi s’étendre dans le reste de la francophonie.
Les termes qui sont utilisés par l’ensemble des régions où le français est la langue nationale ne seront pas marqués non plus car ils sont utilisés partout et n’ont pas besoins d’un marquage topolectale.
Les types de marquages topolectal
Le marquage topolectal de terme :
Chaque terme reçoit une marque topolectale pour chacune des communautés où il est utilisé, dans les cas où il existe plusieurs termes distribués sur des territoires différents. ”. Réflexions et pratique relatives à la variation topolectale en terminologie, OQLF, page 12
Ex : Ombudsman ( selon Termium) :
Protecteur du citoyen (CA)
Commissaire du Parlement (BEL)
Médiateur (FR)
Le marquage topolectal conceptuel :
Ce type de marquage décrit l’extension géographique d’un concept associé à des réalités politiques , culturelles…. qui sont propres à un territoire ou un peuple donné. ”. Réflexions et pratique relatives à la variation topolectale en terminologie, OQLF, page 13
On retrouve ce type de marquage surtout dans les définitions ou dans les notes explicatives.
Ex : Dans la communauté iroquoise de l’Alberta, un X est…..
Le marquage topolectal doit rester souple et doit rendre compte avec le plus d’exactitude de la répartition réelle d’une variante. Il faut aussi qu’on établisse une certaine politique quant au traitement et de l’utilisation du marquage topolectal. On doit comprendre que le marquage ne doit pas être rigide en raison de l’évolution constante de la langue et de l’usage.
Voici quelques articles portant sur le sujet.
La prise en compte de la variation lexicale
Dans la production terminologique et linguistique de L’Office de la langue française.
http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/conferences/vezinarobert_texte_acfas2002.doc
Le traitement de la variation terminologique dans les technologies de l’information à l’Office de la langue française.
http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/conferences/bergerpmmarcel_texte_acfas.doc
Wednesday, October 1, 2008
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1 comment:
Il faut aussi résumer la politique de l'emprunt linguistique.
Au plaisir,
Prof. Saint-Yves
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